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KLIMEK
CINQUANTE ANS DE PEINTURE

Ludwik (Ludwig en allemand) KLIMEK, Polonais d’origine, il est né à Skoczów à 85km de Cracovie en août 1912, naturalisé Français et azuréen depuis 1947, il a fait de solides études à l’Académie des Beaux Arts de sa ville natale, dont il était licencié.

Quittant son pays en proie aux bouleversements que l’on sait, il arriva à Paris en mars 1939 et trouva en France le climat propice à l’épanouissement de sa personnalité et de son talent, à son goût de la liberté.
A Montparnasse, il travaille dans l’atelier d’André Lothe et à la grande Chaumière. Au Louvre, il est fasciné par les oeuvres du Titien, de Goya, de Rubens dont il se nourrit, mais surtout de Poussin dont « l’architecture mathématique est la structure idéale à la représentation du mystère insondable de la condition humaine ». KLIMEK a reçu le don de transmettre ce mystère, c’est pourquoi seule l’architecture l’intéresse d’abord.

Vuillard, avec qui il avait vite noué des liens d’amitié, lui fait obtenir une bourse des Affaires Etrangères et, en mai 1939, attiré comme tant d’autres par la lumière méridionale il part pour Aix et travaille dans la campagne provençale, près du Jas de Bouffan. Il fait même les vendanges dans les vignes de Cézanne. A la Libération, il retourne à Paris où il reste deux ans. Mais dès 1947, il revient vers le sud, vers la Côte d’Azur, Nice d’abord, puis Menton avec sa baie de Garavan où il demeurera vingt ans, et pionnier de la Première Biennal de Menton en 1950, qu’il quitte en 1967 pour Saint-Paul-de-Vence, puis pour terminer à Juan les Pins pour peindre ses plages et plus particulièrement ses pulpeuses baigneuses se pavoisant sur le sable où sur les pontons. Il est pour cette raison le peintre indissociable de Juan les Pins à la fin de sa vie.
KLIMEK n’arrête plus de peindre ni d’exposer aussi, il rencontra PICASSO à plusieurs reprises qui parlait « des Bleus de KLIMEK » faisant référence aux tonalités bleues inoubliables de ses tableaux et qui fut son ami.

Ses études philosophiques, sa personnalité originale alliées à un certain mysticisme s’unissent dans l’art de KLIMEK en une synthèse qui n’en est pas pour autant réduite à un message purement subjectif. Au contraire, à partir d’éléments du réel, il reconstruit un univers merveilleux, en assimilant les conquêtes du cubisme et de l’abstraction. Participant aux grands courants de la peinture contemporaine, n’en assimilant que l’essentiel, aidé par sa sensibilité et sa vaste culture, il est parvenu depuis plusieurs années à son style à lui solide, aérien, libre, mais toujours parfaitement ordonné. On y retrouve des éléments essentiels, souvent passionnément sensuels, voir explosifs.

Exubérant, éblouissant, toujours jeune avec son lyrisme échevelé et ses couleurs chaudes et fraîches transposant la lumière méditerranéenne, sa palette s’éclaircit. Ses scènes champêtres, ses naïades, ses paysages fantastiques, ses clowns, danseuses et musiciens, compositions imaginaires où le rêve et la réalité se confondent, toujours pleines de fantaisie et très sensibles, plaisent infiniment.

KLIMEK c’est la joie, le charme, l’éblouissement, une échappée au pays du rêve, une fête colorée où la vraie peinture la poésie la plus subtile, et la sensualité la plus délicate s’unissent par sa palette très sure.

Depuis 1945, KLIMEK a participé à diverses grandes expositions. En 1977 notamment, une belle rétrospective de ce maître moderne contemporain avait été organisée à Cannes et plus de deux mille invités du Tout-Côte d’Azur s’y étaient rendus! Il avait à cette occasion accroché plus de 40 grandes peintures, de nombreux dessins, gouaches, aquarelles et huiles sur papier, le tout formant un vaste panorama de plus de trente années des différentes étapes du maître, figuratives, post-cubistes, abstraites, expressionniste, et poétiques.
Il a eu des acquisitions par l’État Français, par la ville de Paris, par des musées, les villes de Molenbeek-Saint-Jean (Belgique), Menton, Antibes. Des oscars, coupes, médailles d’or lui ont été décernés. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées internationales. Expositions à New York, où a été tourné un film sur son interview avec un accompagnement musical sur un grand nombre de ses tableaux et aussi au Japon.
Authentique peintre de l’École de Paris, érudit, mélomane, humaniste dont la conversation enchante autant que ses œuvres, d’une extrême gentillesse, c’est un homme qui n’a vécu que pour son art et qui ne le regrettait pas, un pur artiste perdu dans notre monde dur des hommes, poète-albatros se réfugiant dans le rêve d’une ronde féérique avec ses personnages auxquels il ressemble, pour la plus grande joie de ses visiteurs…KLlMEK c’est aussi beau qu’une symphonie.
Klimek jouait à la perfection les symphonies du grand Frédéric Chopin sur son piano qu’il avait toujours à portée de son chevalet pour pouvoir à tout moment, faire la symbiose entre sa peinture et la musique qui pour lui étaient fortement liées.
KLIMEK, nous racontait qu’il préférait aller nager dans la grande bleue, au lieu d’être présent pendant la remise des prix qu’il remportait lors de ses expositions, pensant probablement qu’il était plus important pour lui de ressentir physiquement l’immersion dans cette mer méditerranée, pour rendre palpable la dilution des corps des nageuses qu’il représentaient aussi dans ses peintures des année 60.
Son dernier et très grand tableau paru dans « Nice Matin » le 16 décembre 1991 titré « l’éternel Printemps de Klimek » à la gloire des baigneuses de Juan les Pins, tout simplement à la poésie des corps des femmes qui se protègent du soleil par leur parasol tout en se mirant dans leur miroir pour refaire leur maquillage après le bain.

Il nous avait dit que son seul regret avait été de ne pas avoir pu décorer le plafond de la chapelle de la Garoupe du Cap d’Antibes puisqu’il avait fait de magnifiques peintures et dessin de Notre Dame de Bon Port, la vierge protectrice de cette chapelle. Pour lui cela aurait été comme le plafond de l’Opéra peint par Chagalle.Il nous parlait de ce projet malheureusement les forces lui  manquaient vers la fin de sa vie.
Lors de sa dernière interview, il affirme qu’il n’a eu aucun regret de consacrer toute sa vie uniquement à sa peinture, ou alors si il n’avait pas été peintre il aurait voulu être un grand chef d’orchestre.

Décédé à l’âge de 81 ans, la cérémonie de ses funérailles a eu lieu à la Cathédrale d’Antibes le 11 décembre 1992, le monde de l’art perdait un authentique artiste.

Guide International  des Experts et Spécialistes, Armand d ISRAËL Version Internationale 2014

http://www.guidedesexperts.com/

Expert & spécialiste de Ludwig Klimek depuis 1992
Catalogue raisonné de l’œuvre de Ludwig Klimek en cours de constitution

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